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Showing posts from December, 2012

En bref, qu'est-ce que la gratuité ?

Ce texte n'a pas pour but de s'opposer à la gratuité scolaire. En théorie, il est clair qu'en matière accessibilité aux études réduire les frais à zéro est un bon point de départ. Non, ce billet se veut surtout une occasion d'explorer cette question par l'intermédiaire des modèles existants. Au-delà des énoncés de principes et des citations de Chomsky ou de Lyotard, quels sont les obstacles que nous pouvons rencontrer sur le chemin de l'accès universel ? En fait, on remarque 3 problématiques récurrentes dans les modèles de gratuité : 1) système d'aide financière plus axé sur les prêts; 2) développement d'universités privées qui préfèrent les programmes qui demandent peu d'investissement (Droit, sciences politiques, administration, etc.); 3) Instabilité du financement public. La Suède a opté pour une gratuité accouplée à un système de remboursement proportionnel au revenu (RPR).L'État offre le 2/3 de son aide financière en prêt étudiant

En réponse à Tout le monde… sauf les étudiants de Yves Boisvert

Bonjour M. Boisvert, Votre analyse est intéressante (quoique bancale) et sur plusieurs points on serait tenté d’être d’accord avec vous (en fait uniquement sur la bêtise de ces compressions de dernière minute). Par contre avant de vouloir encore mettre le fardeau du sous-financement des universités sur les épaules des étudiants, il faudrait encore voir les raisons des déficits des universités. Il faut tout d’abord comprendre qu’il y a une différence entre les budgets de fonctionnement et les budgets d’immobilisation. Plusieurs universités ont des déficits d’espace et des enveloppes du ministère sont allouées directement à l’achat ou la réfection d’immeuble. Les déficits budgétaires des universités sont principalement issus des budgets de  fonctionnement (pour l’enseignement et la recherche). On a beaucoup parlé des dérives immobilières, mais sans jamais comprendre quelles étaient les réelles sommes en jeu. C’est donc dans le budget de fonctionnement qu’on peut trouver la cause de

Violence et Solidarité : 16 ans plus tard

Si je préfère généralement ne pas être partisan, aujourd’hui, j’ai envie de partager l’histoire d’un homme qui a sans doute une vision plus large du mouvement étudiant que la plupart d’entre-nous. Le mouvement a son côté obscur et il y a des gestes qui marquent, des gestes inacceptables... pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui à Rosemont et ailleurs, voici sa lettre : Quand je suis arrivé au cégep du Vieux à 16 ans, la première affaire que vous avez faite c'est me crier après. Quand j'étais dans une occupation de la Fédé des cégeps, vous vous êtes mis en gang pour que je me ferme la gueule. J'étais à la réunion du comité de mob et vous avez ri de moi en disant que j'étais collabo. La première fois que je suis rentré à l'asso du cégep de St-Laurent et que j'ai dit mon nom, mon représentant étudiant ma dit: "As-tu déjà pensé tuer ton frère?". Vous êtes venus passer des tracts dans mon cégep et m'avez dit: "Le Responsable Gén