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La francisation au Québec est-elle un échec?

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Click Me! Apprendre le français au Québec Dès le départ, on a cette question de réussite. Selon le rapport du Vérificateur Général du Québec (VGQ) : «La vaste majorité des participants aux cours de français du ministère (90%) n’ont pas atteint le seuil d’autonomie langagière». Il est important de noter que le VGQ utilise un seuil qui correspond à un cours de francisation de niveau 8 sur l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français. C’est une maîtrise qu’on pourrait comparer à celle d’un élève prêt à entreprendre des études postsecondaires. Dans la vraie vie, afin d’obtenir la citoyenneté on demande de réussir un niveau 4. C’est un niveau suffisant pour se débrouiller dans la société québécoise et devenir autonome dans son apprentissage du français. D’après le rapport du VGQ, la  grande majorité  des immigrants réussissent un cours de ce niveau. La francisation et l’argent Les élèves admissibles au programme du MIDI reçoivent moins de 630$ par mois.

La gratuité:le signifiant imaginaire

La Queer theory et la philosophie du langage pourraient vraiment nous éclairer sur les positions de l’ASSÉ et répondre au dernier billet de Mathieu Bock-Côté, mais pour incroyablement simplifier la chose : le plus grand succès de l’ASSÉ a été de convaincre tout le monde qu’elle avait le monopole du signifiant «gratuité». Pour répondre à quelques interrogations, on partira du concept de performativité (Austin, 1967, Butler, 1990).Brièvement, la performativité consiste en le fait qu’un mot réalise l’action qu’il décrit. On se demandera alors quelle action produit le mot gratuité ? Hélas, l'ASSÉ considère cet acte de langage (énoncé) simplement d’un point de vue descriptiviste, comme la description d'un état (Russel, 1956), ici «l'absence de frais de scolarité et financement public total». Cette pensée s’oppose au postulat d'Austin qui suggère qu'il y a un effet à invoquer un énoncé, soit dans notre cas accéder aux études supérieures peu importe notre condition s

Lire à volonté

Le débat que soulève la commission parlementaire sur le prix du livre ne date pas d’hier. Pilotée par le ministre de la culture Maka Kotto, elle polarise encore le débat entre mauvaise foi et pensée magique, culture et capitalisme, bien commun et corporatisme. Selon La Presse canadienne, «le milieu de l'édition demande à Québec d'interdire tout rabais supérieur à 10 % sur les nouveautés pendant neuf mois suivant leur parution.» De toute évidence, le quasi-monopole des librairies indépendantes pour approvisionner les institutions publiques et les écoles ne suffit plus à maintenir celles-ci à flot. Et ici, on ne pourra qu’être d’accord avec une mesure qui pourrait leur permettre de souffler un peu. Mais est-ce vraiment le cas ? Je ne me ferai pas l’avocat du scénario catastrophique d’une hausse vertigineuse des prix (généralement, cette tendance inflationniste n’a rien à voir avec la politique du prix fixe mais dépend du contexte économique du pays), mais je ne ferai p

À la défense d’Arts et lettres

Une  pétition  contre le changement de nom du programme collégial Arts et lettres, qui s’appellera désormais Culture et communication, a déjà récolté plus de 1000 signatures, dont celle de plusieurs artistes, professeurs d’université et enseignants au collégial. Ce sont les professeurs de littérature de langue française de l’Université de Montréal qui ont parti le bal des protestations en votant une motion dénonçant le changement d’intitulé du programme lors d’une assemblée départementale. « Nous y voyons bien plus qu’un réaménagement cosmétique des documents officiels : une désastreuse marginalisation des arts et lettres qui fragilise non seulement tout un secteur de l’université mais plus gravement la légitimité sociale de la pensée et de l’art comme sources mêmes de la culture », lit-on dans leur texte...  http://www.ledevoir.com/societe/education/379897/a-la-defense-d-arts-et-lettres